A ma mère - 50 écrivains parlent de leur mère
● A ma mère, ce sont 50 écrivains qui ont répondu aux questions de Catherine Jajolet et Marcel Bisiaux. Il s'agit bien d'entretiens réalisés en live et non d'une compilation de textes «copiés/collés» dans l'oeuvre d'écrivains. Lors de la réalisation de ces entretiens (puisqu'il s'agit aujourd'hui d'une réédition) ces écrivains étaient donc tous bien vivants. Ils ont parlé à coeur ouvert de leur mère, sans haine (et pourtant !) et avec plaisir. Les questions des deux auteurs de ce livre ont été supprimées afin de n'en garder qu'un long monologue. Celui-ci a été remanié, organisé, avec un début, une fin, et une mise en scène des anecdotes marquantes.
● Le ton et la façon de parler de chaque écrivain a été si respectés que l'on croit qu'il s'agit d'un texte qu'ils ont eux-mêmes écrit. Il n'en est rien. Ces histoires de mère peuvent se lire à la suite, ou au fil des affinités avec tel ou tel écrivain. Aucune ne se ressemble et aucune ne laisse indifférent. Toutes sont émouvantes, dramatiques, (ce que nous ignorions au départ) et parfois terriblement cruelles. Quelques mères seulement répondent au cliché idéal de la mère câline et aimante. La plupart sont brutales, dures, destructrices. Est-ce pour calmer cette blessure que ces écrivains le sont devenus ? Certains ont écrit sur leur mère, d'autres pas. C'était parfois la première fois, comme une brève analyse, qu'ils s'arrêtaient sur cette époque charnière de leur vie. Tous ont dédicacé leur premier livre : «à ma mère...». Une façon alors de l'attendrir, de la reconquérir en l'émerveillant, de la remercier de ce qu'ils sont devenus. Parfois en vain. Voir les entretiens d'Arrabal, Han Suyin, Hervé Bazin, Viviane Forrester...
Citations
L'amour plaît plus que le mariage, par la raison que les romans sont plus amusants que l'histoire (Chamfort).
À vouloir prendre de trop gros poissons, le filet casse (proverbe chinois).
Il passera bien de l' eau sous le pont (proverbe français).