
Les chaussures
Les chaussures
Le voisin d'un certain Luu-Ngung-Chi lui dit un jour:
- Ce sont mes chaussures que vous portez-là!
Luu ôta immédiatement ses chaussures et les remit à son voisin.
Peu de temps après, le voisin retrouva ses chaussures et rapporta à Luu les siennes.
Mais Luu refusa de les reprendre.
Le voisin de maître Tham-Lân-Si lui dit aussi un jour:
- Ce sont mes chaussures que vous portez-là!
Tham demanda en souriant:
- Vous êtes sûr que ce sont les vôtres ?
Puis il ôta ses chaussures et les remit à son voisin.
Peu de temps après, le voisin retrouva ses chaussures et rapporta à Tham les siennes.
Tham dit:
- Ce ne sont donc pas vos chaussures?
Puis il reprit ses chaussures en souriant.
Commentaire
Même situation, deux attitudes différentes. Il y a quelque chose de hautain dans l'attitude de Luu. Par contre, Tham-Lân-Si s'est montré magnanime, indulgent, sans aucune nuance d'arrogance. Accepter de reprendre ses chaussures, c'est reconnaître la bonne foi du voisin et rendre hommage à son honnêteté.