Les Éléments et votre signe : Cheval de Terre
Cheval de Terre
● Tous les Chevaux ne font pas preuve d'un égoïsme poussé à l'extrême. Dieu merci. Le Cheval de Terre, à la différence de la plupart de ses frères du signe, tient compte de l'existence des autres et sait faire des concessions quand c'est vraiment nécessaire. Il est obsédé par l'idée de réussir, bien entendu, mais ne manque pas de fair-play. Il est même capable d'un certain altruisme à ses heures.
● Le comportement général du natif se trouve à l'abri de l'exacerbation si fréquente chez la race chevaline. Il accepte sans grande difficulté le compromis, recherche l'équilibre et l'harmonie, et essaie honnêtement d'avoir des opinions nuancées. Il est rare de le voir insister sur l'absolu ou l'extrême. Il est peut-être moins efficace que le Cheval de Bois ou le Cheval de Feu, mais certainement plus humain.
● Ce Cheval a cependant l'âme anxieuse et hypersensible. Il a peur de souffrir de maux réels ou imaginaires. L'adversité l'abat et le mystère de la mort l'effraie. Il doit apprendre le stoïcisme, car " c'est un malheur de ne pouvoir supporter le malheur " (Bias). Il doit aussi reconnaître que " le malheur peut être un pont vers le bonheur " (proverbe japonais). Le meilleur moyen d'avoir de la force d'âme en face de l'épreuve est d'avoir le sens de l'humour. Quant à la mort, elle n'est qu'un épouvantail, comme disait Socrate, puisqu'il est dans la nature même des choses de passer d'un état à un autre. Epictète disait: " Tout est changement, non pour ne plus être mais pour devenir ce qui n'est pas encore. " Il est nécessaire d'acquérir une attitude sereine, philosophique à l'égard de la mort afin de ne pas commettre la sottise de mourir par crainte de mourir. " Le sage regarde la vie et la mort comme le matin et le soir " (Sie-Hoei).
● Le natif se sent aussi parfois désemparé devant le problème de la vie. Il se demande avec anxiété quel est le sens de la vie humaine. Son inquiétude est tout à fait futile, car "qui nous a dit que la vie devrait forcément avoir un sens ? " (Lin You-tang). La vie ne peut-elle pas être une fin en elle-même ? Il serait absurde de se livrer à des considérations métaphysiques stériles et oublier de vivre.
● Ce Cheval est terriblement rancunier. C'est un fait bien connu. Malheur à ceux qui lui font tort, ne serait-ce qu'une seule fois, en oubliant de répondre à sa lettre, par exemple, ou en manquant un rendez-vous avec lui, en refusant de lui rendre un service ou en essayant de lui donner un bon conseil. Le meilleur moyen de traiter avec lui serait de garder les distances, car il pourrait interpréter le geste le mieux intentionné comme un affront. Sa rancune a la vie très dure; cela montre que son âme manque de noblesse, puisque la rancune est comme la neige qui " séjourne longtemps sur les sols pierreux, mais disparaît vite sur les terres cultivées " (Pétrone).
● C'est peut-être à cause de cet aspect rancunier de son caractère que le Cheval de Terre se trouve souvent seul dans la vie. Il a du mal à se faire des amis et à les garder; il n'est pas non plus en très bons termes avec les membres de sa famille. Il souffre de la solitude et comprend profondément cet avertissement de la Bible: " Malheur à celui qui est seul, car s'il tombe, il n'y aura personne pour le relever. " On lui conseillera de faire preuve de plus d'objectivité dans ses jugements en se mettant à la place des autres, et aussi de passer l'éponge même s'il avait quelque raison de tenir rigueur. " L'on ne peut aller loin dans l'amitié, si l'on n'est pas disposé à se pardonner les uns aux autres les petits défauts " (La Bruyère). Le jour où il saura pardonner soixante-dix-sept fois sept par jour comme le conseillait Jésus, ce Cheval ne connaîtra plus le problème de la solitude; il vivra heureux, enveloppé de chaleur humaine.
Citations
Il est évidemment bien dur de ne plus être aimé quand on aime, mais cela n'est pas comparable à l'être encore quand on n'aime plus (Georges Courteline).
Le fruit mûr tombe de lui-même, mais il ne tombe pas dans la bouche (proverbe chinois).
Attaquer hardiment, c'est vaincre à demi (proverbe basque).