Les Éléments et votre signe : Serpent de Terre

Serpent de Terre

● Ce qu'on remarque au premier abord chez le Serpent de Terre est sa douceur. Elle se traduit dans son regard, ses paroles, ses gestes, en un mot dans tout son comportement. Jacqueline Kennedy (née en 1929) semble être un bon spécimen de l'espèce. Il est rare de voir le natif en colère. Et lorsqu'il se fâche, c'est vraiment parce qu'on a ajouté la dernière goutte pour faire déborder le vase.

● A le voir évoluer, on pourrait être amené à le prendre pour un faible. Mais on se tromperait. Sa faiblesse n'est qu'apparente. D'ailleurs, " la douceur, c'est la plénitude de la force " (Alphonse Gratry). Le Serpent de Terre a beaucoup de fortitude d'âme et une volonté de fer. Loin de constituer un handicap dans ses relations avec les autres, sa douceur l'aide à exercer sur eux un grand pouvoir et force leur respect. Cela ne devrait pas nous étonner. Jésus n'a-t-il pas dit: " Heureux ceux qui sont doux, car ils posséderont la terre " ? Et Pascal n'a-t-il pas signalé la force de la faiblesse lorsqu'il disait: " Puissance des mouches. - Elle gagne des batailles... " ?

● Mais si ce Serpent exerce son emprise sur les autres, on ne peut dire qu'il est vraiment maître de lui-même: il ne sait pas s'acquitter de ses tâches en temps utile. Victime consentante de l'inertie morale, il remet tout à plus tard, même lorsque c'est déjà trop tard. Il sait pourtant qu'il y a un temps pour chaque chose et que l'on doit respecter les délais sous peine d'inefficacité. Il est conscient que " par la route tout à l'heure, on arrive à la maison jamais "(Cervantes). Mais de la connaissance à l'action, il y a tout un océan, et cet océan ne peut être comblé que par la volonté et la maîtrise de soi.

● Le mouvement écologique peut compter sur les Serpents de Terre pour protéger et améliorer notre environnement. Ce sont de grands amateurs de la nature qui accordent plus d'importance à la qualité de leur cadre de vie qu'aux gains matériels susceptibles d'endommager ce cadre. Ils rejoignent ici le Buffle pour qui " le spectacle de la nature est toujours beau " (Aristote). Ils peuvent donc trouver le bonheur dans les professions en rapport plus ou moins direct avec la protection de la nature.

● Plus encore que le Serpent de Bois, le Serpent de Terre se nourrit de rêve. Il a du mal à sortir du monde de ses fantasmes pour aller affronter courageusement la vie réelle. D'où sa difficulté à vivre intensément et sa tendance au perfectionnisme stérile.

● Le natif est sensible à la beauté sous toutes ses formes. Il peut avec succès peindre ou sculpter, écrire de jolis poèmes ou faire de la photographie. En général, il déteste les travaux monotones dans les bureaux ou les usines, et il adore faire un métier artisanal. Ses créations dénotent toujours une belle sensibilité, une imagination fertile et un goût très sûr. Beaucoup de Serpents de Terre se révèlent d'excellents décorateurs non seulement parce qu'ils ont le sens du beau mais aussi parce qu'ils savent créer une ambiance de détente et de paix.

● Le Serpent de Terre aime plaisanter sans méchanceté. Mais il ne lui vient pas à l'idée que tout le monde n'a pas autant le sens de l'humour que lui. Il constatera que certains sont sérieux comme des papes et se formalisent à propos de tout et de rien. Il devra apprendre à se méfier de ces tristes gens, car " mieux vaut perdre l'occasion d'un bon mot qu'un ami " (Quintilien).

● On retrouve chez ce Serpent certains traits de caractère qu'on dit abusivement " féminins ". Ses bavardages intarissables occupent une bonne partie de son temps. On serait étonné de voir le montant de ses factures de téléphone. Il ressemble au personnage de Shakespeare qui dit: " Savez-vous que je suis femme ? Quand je pense, il faut que je parle. " En outre, il fait preuve d'une certaine frivolité et aussi d'une certaine irresponsabilité. Ces défauts étant moins néfastes chez la femme que chez l'homme - et pourquoi donc ? -, celui-ci doit chercher à les combattre vigoureusement. Homme ou femme, le Serpent de Terre aime l'amour pour l'amour et n'a pas une bonne opinion du mariage conventionnel et " bourgeois ". Pour son cas, " l'amour plaît plus que le mariage, par la raison que les romans sont plus amusants que l'histoire " (Chamfort).