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Visage d'une jeune femme

Les Éléments et votre signe : Cheval de Feu

Cheval de Feu

● D'après les statistiques, plusieurs milliers de femmes japonaises se firent avorter en 1966 malgré les interdits juridiques et éthiques en vigueur dans leur pays. Il est certain que des dizaines de milliers, sinon des centaines de milliers d'autres femmes au Japon et dans les pays d'Extrême-Orient firent usage cette année-là d'un moyen contraceptif quelconque pour empêcher la venue d'un enfant dans leur famille. La psychose était bien connue: on était persuadé qu'un enfant né en une année du Cheval de Feu apporterait à sa famille discordes, bouleversements, maladies, accidents et catastrophes.

● Cette crainte est-elle pleinement justifiée ? Il est difficile de le dire. Il y a lieu pourtant de remarquer que la famille tient une place de première importance dans la société extrême-orientale. L'individualisme y est honni. La survie et la prospérité de la famille priment les intérêts personnels et les initiatives de ses membres. En d'autres termes, l'individu est fait pour la famille, non le contraire, et lui doit loyauté et conformité. Or le Cheval de Feu, vu son caractère, n'accepte en aucun cas ce carcan familial et n'hésite pas à le faire éclater s'il en a la possibilité.

● Le Cheval de Feu a les mêmes traits de caractère que ses congénères, mais ils sont poussés à leur paroxysme. C'est l'intensité de ses penchants et de ses réactions qui le fait devenir une bête noire aux yeux de tous.

● Citons d'abord son individualisme exacerbé. " Moi, je... " C'est ainsi qu'il commence souvent ses phrases. Son non-conformisme n'est plus une question de tempérament mais de principe. Dans n'importe quel domaine d'activité où il se trouve, il n'en fait qu'à sa tête, bafouant les règles du jeu, méprisant tout ce qui est conventionnel et tous ceux qui sont routiniers. Il tient en horreur cet univers raisonnable qu'il considère comme terne et figé. Son irrespect pour les traditions et sa tendance à la désacralisation de toutes les valeurs sociales le font paraître comme un membre indésirable de la société. Il ne doit jamais essayer de faire carrière dans l'armée ou la fonction publique où le conformisme et la passivité sont souvent de rigueur.

● Ce Cheval est une véritable boule de feu, avec son tempérament impétueux, ses violentes colères qu'il laisse exploser chaque fois qu'il est contrarié. Ambitieux à l'extrême et détestant la médiocrité, il ne veut connaître que le succès, même si cela l'oblige à marcher sur les cadavres des autres. Il ne sait pas perdre, et se met dans tous ses états lorsqu'un revers survient. On ne saurait trop lui conseiller de réfléchir à cette remarque d'Abraham Lincoln: " Ce que je veux savoir avant tout, ce n'est pas si vous avez échoué, mais si vous avez su accepter votre échec. " La santé et la tranquillité du natif dépendent étroitement de son attitude envers l'insuccès. Il doit savoir qu'on ne peut pas toujours gagner et que " l'échec est aussi inévitable que la mort "(Van Minh).

● Il serait inutile de lui parler de loyauté familiale à la manière asiatique: même s'il était le fils aîné de la famille, il se désintéresserait totalement et de ses parents et de ses frères et soeurs. Il se dirait sans hésitation : " Plus près me sont mes dents que mes parents " (César Oudin). Son égoïsme monstrueux n'a d'égal que son orgueil grotesque. La poursuite forcenée de ses intérêts personnels obscurcit souvent son bon sens et son jugement. Mais il faut dire à son crédit qu'il est extrêmement brillant et terriblement efficace, et que ses réalisations sont la plupart du temps à la hauteur de ses rêves. C'est un personnage exceptionnel à la mesure des situations exceptionnelles. C'est une tête brûlée capable de grands crimes comme de réalisations grandioses. Il porte en lui le germe de la célébrité, tant pour le bien que pour le mal.


Citations

En avant! Même si c'est l'échec qui t'attend!, Si tu tombes, tombe debout! (Stoyan Mikhailovski).
Le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité, chez une jeune fille, c'est la hardiesse (Victor Hugo).
Qui s'endort médisant se réveille calomnié (proverbe chinois).
Une bonne parole ne coûte pas plus à dire qu'une mauvaise (proverbe gaélique).